Lorsque j'étais enfant, j'adorais dessiner, peindre, gribouiller des maisons et des soleils sur des brouillons. Progressivement, j'ai troqué mes pinceaux et mes feutres contre la télécommande de ma chaîne Hi-fi pour chanter sur la version musicale des CD deux titres d'artistes "à voix" et/ou "à textes" que j'aimais particulièrement (je tairai bien sûr les noms...). J'inventais des chorégraphies, j'organisais des spectacles, j'embarquais mes cousines dans la réalisation de "clips" voire même de (très)courts-métrages (au scénario très poussé, vous imaginez à 10 ans). Les étés, j'étais inscrite aux ateliers mosaïque du musée de la ville (j'en garde encore un souvenir lumineux), je fabriquais des bagues en perles (d'un goût douteux) et j'inventais des histoires (pas trop mal). En 2004, je découvrais les Skyblogs ce qui fut une révélation pour publier des photos et de courts textes. J'ai commencé à écrire régulièrement et j'ai même entrepris de rédiger mon autobiographie à 16 ans (évidemment, ce n'était ni passionnant, ni consistant - quelle gêne d'en relire quelques fragments).

A 18 ans, j'étais au sommet de ma créativité. Une créativité spontanée. La recherche du beau n'était pas ma priorité. Au contraire, je plongeais dans une activité, totalement concentrée et engagée, en état de pleine satisfaction. C'est ce que l'on appelle le "Flow", un concept élaboré en 1975 par le psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi. Il définit le "flux" comme un état dans lequel les individus sont tellement immergés dans l'activité que rien d'autre ne semble avoir d'importance. Cette expérience est si agréable que l'individu la ressentira comme une grande richesse et cherchera à retrouver cet état psychologique. Le flow est utilisé dans de nombreux domaines, le sport, la musique, les activités créatives, l'éducation, la spiritualité ...

...